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La cérémonie vécue de l'intérieur

Le 09/08/2008

Comment se vit une cérémonie d'ouverture de l'intérieur d'une délégation ? Que ressent-on en entrant dans le stade ? Que se passe-t-il durant les quatre ou cinq heures qui précèdent ? Qu'arrive-t-il ensuite ? Voici, raconté par les athlètes et les cadres français qui ont défilé dans le stade olympique le 8 août à partir de 22h15, le récit de cette soirée pas comme les autres.

« Nous quittons notre bâtiment à 18h pour être emmenés par onze bus jusqu'au grand gymnase où se déroulent les épreuves de gymnastique et bientôt, les finales de handball. Il est situé à quelques centaines de mètres du stade olympique, dans ce que l'on appelle ici le « green » (la verdure olympique, qui concentre 14 sites de compétitions).

On nous sert un panier repas contenant une banane, deux barres de snickers, du pain à hamburger, des fruits secs, et nous nous asseyons en compagnie des autres délégations dans les gradins du gymnase Il est 19h. Une heure plus tard, la cérémonie commence, mais nous n'allons en voir que des petites bribes !

En effet, les images qui passent sur l'écran géant sont très rapidement et systématiquement zappées par les différents appels à partir défiler : « N°75, Espagne » s'affiche alors sur l'écran avec le drapeau du pays à coté. Des bordées de sifflets fusent de partout, puisqu'on nous prive ainsi des images. Sans compter que plusieurs d'entre nous reçoivent des textos envoyés par ceux qui voient la cérémonie, dans le stade ou devant la télé, et qui nous écrivent « c'est top ! » « ça déchire ! ».

Nous sommes assis dans les gradins par zones, mais nous nous baladons aussi dans les coursives, là où beaucoup de sportifs essayent de se faire prendre en photo avec les stars du sport mondial qui sont présentes : les basketteurs Yao Ming ou Kobe Bryant, les tennismen Roger Federer ou Rafael Nadal...

Nous quittons les gradins du gymnase à 21h15 avant d'entrer dans le tunnel qui mène à l'entrée du stade olympique. Pendant que nous attendons, spontanément, nous nous mettons à chanter la Marseillaise, avec Tony Estanguet qui nous encourage en faisant de grands gestes avec son chapeau. Elle est chantée avec une très forte émotion, et beaucoup d'énergie. Pendant que nous avançons dans ce tunnel, nous sommes cernés des deux côtés par des dizaines de volontaires qui nous tapent dans les mains.

Tout se met en place. Le porte drapeau, puis le chef de mission, ses adjoints, les filles, puis les garçons et le staff. Nous entrons dans le stade. Il n'y a pas de temps mort, c'est un moment à la fois énorme et éphémère. Nous tournons la tête dans tous les sens, certains filment, d'autres photographient. Nous sommes impressionnés par la hauteur de ce stade, cette foule, cette lumière.

Il y a des centaines de pom-pom girls habillées en blanc tout autour de la piste, qui dansent tournées vers nous. Après avoir défilé, nous sommes conduits à l'intérieur de la piste et nous nous mélangeons avec les athlètes de tous les pays. Chacun cherche à se faire prendre en photo avec les représentants des délégations les mieux habillés, comme les Burundais, les Azéris, les Malais... Nous assistons à la fin de la cérémonie. Nous sommes tous attendris par ces enfants qui chantent, et restons bouches bées quand le gymnaste Li Ning se met à parcourir le toit du stade avec la torche en mains, à l'horizontale, accroché tout là haut à un filin.

La cérémonie s'achève. Nous sommes reconduits vers les bus qui vont nous ramener au village. Des centaines de bus, à perte de vue. Tout le monde se mélange, on monte dans le premier venu. Et la galère commence. Il va falloir plus d'1h30 pour rentrer au Village qui n'est pourtant pas si distant !

Les bus avancent au ralenti, dans un trafic intense, tant et si bien que nous voyons certaines personnes sortir de ces véhicules par les fenêtres et terminer leur chemin à pieds ! On s'endort dans nos sièges, nous sommes morts de fatigue. Il est plus d'1h30 du matin quand nous rentrons dans notre bâtiment... »