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Echos du Village : judo, tirage, couture et échographie

Devant le bâtiment «France» du Village, le plus improbable des matches de judo se déroule. Teddy Riner affronte Gaël Monfils. Le petit monde de la délégation française assiste à ce combat amical et les rires fusent. «Ah, ça m'a fait plaisir de gagner contre Gaël» dit ensuite Teddy. «Mais il n'a pas gagné! Je l'ai mis par terre! Je ne suis pas tombé, moi!» proteste Gaël. «Evidemment, je n'y suis pas allé à fond. Ces tennismen sont des petites brindilles» ajoute Teddy. «Oui, mais je vais prendre "grave" ma revanche au tennis» réagit Gaël, «On a déjà joué au Poker, et Teddy a perdu avant moi». Réponse : «On a qu'à faire un contre un, et de toutes façons, je vais te couler autre part». Le match Teddy-Gaël se poursuit jusqu'à la fin des Jeux. 1 partout, balle au centre !

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Jeudi, dans le réfectoire du Village, la famille du tennis français est en train de déjeûner. Cédric Pioline, responsable du haut niveau masculin, reçoit un appel sur son téléphone portable. Il est tout simplement informé en direct des tirages au sort des tableaux du simple hommes et du simple dames, et annonce à la cantonade les adversaires des Français. Gaël Monfils est intéressé, mais Gilles Simon se bouche les oreilles ! Il ne veut rien savoir, surtout ne pas connaitre comme cela, à l'avance, au Village, le nom de son adversaire du premier tour. Rendons-lui service, ce n'est pas non plus ici que nous allons le communiquer !

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Aurélie Hnyd

Aurélie Hnyd est la couturière de l'équipe de France. Elle travaille au rez-de-chaussée du bâtiment France et ne chôme pas à la veille de la cérémonie d'ouverture. Elis, la société qui l'emploie, a fourni les tenues officielles de la délégation, celles qui seront portées lors du défilé mondial du 8 août au stade olympique. «Jusque là, aucun problème» explique-t-elle, «nous avons fait tous les essayages en amont ». Certes, puisque les tenues sont confectionnées sur mesure.

«Depuis, six mois, nous effectuons les rectifications demandées, mais demain matin, tout le monde va se réveiller d'un coup, essayer la tenue, peut être se rende-compte d'ajustements à réaliser, ça va être rigolo !». Pour l'instant, Aurélie recueille de bons échos sur ces ensembles. «Les femmes trouvent cela original» note-elle. Le travail sur les tenues officielles a commencé il y a deux ans. «Nous avons d'abord recherché les différents modèles, en répondant à un cahier des charges précis. Nous avons fait plusieurs propositions au CNOSF, qui a décidé du choix, et nous avons lancé la confection en atelier. La fabrication elle-même a eu lieu en usine ». Cela représente plusieurs centaines de costumes masculins et ensembles féminins.

Aurélie Hnyd n'hésite pas non plus à réaliser des ajustements sur les habits sportifs Adidas dans son petit atelier. «Par exemple, les tenniswomen trouvaient leurs jupes trop longues». A l'entrée du bâtiment France du Village, Aurélie a installé une veste officielle équipe de France géante, haute de plus de 2m, sur laquelle chacun peut venir apposer sa signature ou écrire un petit mot. «Je l'ai confectionnée à dessein et je vais la ramener en France. Ce sera mon petit souvenir» conclut Aurélie Hnyd.


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Christian Dibie

Pour la première fois aux Jeux, des moyens d'échographie sont installés au service médical du bâtiment réservé à l'équipe de France. Christian Dibie, radiologue à l'Insep dépêché à Pékin, explique les raisons de cet effort exceptionnel en matériel de pointe : «Le gros appareil, comme l'appareil portable que nous pouvons déplacer sur les terrains pour effectuer des diagnostics immédiats, nous ont été prêtés par une agence chinoise. Nous avons décidé de disposer sur place de moyens nous permettant de savoir rapidement de quoi peut souffrir un sportif. En effet, si le traumatisme n'est qu'un hématome, il peut repartir. Si en revanche, il s'agit d'une lésion musculaire, il faut l'arrêter tout de suite.

L'échographie permet de voir les muscles, les tendons, les ligaments, c'est de plus un examen non irradiant à l'inverse d'une radio ou d'un scanner. S'il y a doute sur une lésion osseuse, il faut passer à l'IRM puis aux rayons X, le scanner, l'appareil radio le plus moderne que l'on trouve à la polyclinique du Village. Il est intéressant d'avoir les appareils d'échographie fixe et portable ici au village, ou sur les terrains de compétition, pour effectuer des diagnostics rapides, prendre la bonne décision et procéder à des traitements immédiats, bref savoir rapidement s'il s'agit ou pas d'une grosse blessure ».