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Sandra Ribeiro, le coeur de toutes les couleurs

Le 18/08/2008

Sandra Ribeiro a disputé les qualifications de la perche sous le maillot portugais. Française, possédant la double nationalité, elle vient d'achever un stage au CNOSF où elle a participé à la réalisation du guide pratique de la délégation tricolore. Au village, elle peut vivre pleinement toutes les composantes de ses origines, entre l'Afrique et l'Europe. Rencontre.

Avec l'haltérophile français Vencelas Dabaya
Avec l'haltérophile français Vencelas Dabaya
A Pékin, Sandra Ribeiro porte le nom de Tavares sur son accréditation. « Trop courant » explique-t-elle, « il fallait me différencier par rapport à tous les Ribeiro qu'il y a ici, et de toutes façons c'est mon autre nom ». Sandra, d'Aulnay sous bois, née à Lisbonne il y a 26 ans, d'origine capverdienne, arrivée en France dans sa 8ème année, possède la double nationalité. Mais dans son cœur, il y a trois drapeaux. Le bleu-blanc-rouge, le rouge et vert lusitanien et le bleu et rouge étoilé des iles jouxtant l'ouest du continent africain.

Sandra est perchiste, elle s'entraîne à l'Insep et travaille à Paris. Tout en jouant sa qualification pour les Jeux, elle a passé les derniers mois en stage au CNOSF. Sa tâche était de participer à la réalisation du... guide pratique de l'équipe de France, aujourd'hui distribué à tout le petit monde francophone (délégation, médias partenaires) présent à Pékin. « J'ai pris un immense plaisir dans ce travail » dit-elle.

C'est sous le maillot portugais que Sandra Ribeiro a joué sa place au Jeux, l'a obtenue, et a disputé les qualifications dans le Nid d'Oiseau le 16 août. Pourquoi le Portugal ? « Ma sœur ainée est perchiste aussi. La fédération portugaise, qui avait un œil sur les bilans des performances en France, l'a repérée et lui a proposé de disputer les championnats internationaux pour son pays de naissance. Elle a accepté. Et j'ai suivi. Je ne porte pas le maillot bleu tout simplement parce qu'on ne me l'a pas proposé. Et bien sûr, parce que le niveau est très dense. Je m'entraîne à l'Insep avec Gérald Beaudoin, dans un groupe où figure notamment Jérôme Clavier qui est ici ».

Au village, Sandra est avec l'équipe du Portugal, mais elle ne manque jamais une occasion de faire un tour du côté du bâtiment D2, celui de la France, pour saluer tout le monde, et particulièrement ses «collègues» de la mission haut niveau du CNOSF qui forment ici le cœur du staff de la délégation tricolore.

Pour venir aux Jeux, Sandra a dû livrer un combat acharné avec sa sœur, qui s'est achevé fin juillet durant les championnats du Portugal (un aller-retour en avion durant le week-end des 19 et 20 juillet) qu'elle a remportés. « J'ai effacé une barre à 4,20m et j'ai gagné. Sur le podium, j'étais en larmes, à la fois très triste pour ma sœur et contente d'avoir obtenu mon billet pour Pékin ».

De toutes les couleurs

Arrivée dans la capitale chinoise, elle ouvre grand les yeux « Je n'ai aucune pression et je vis un rêve. Pour les qualifications de la perche, j'entre dans ce stade immense et je cherche mon entraîneur des yeux. Gérald Beaudoin, en tenue Equipe de France dans les tribunes ! Je le trouve rapidement. Pour moi, ça se passe bien. Je franchis 4,30m, c'est mon niveau. Il ne me permet pas d'atteindre la finale, puisque ça se joue à 4,50m, bien au-delà de mon record personnel. Je finis 19e et je suis très heureuse pour Vanessa Boslak qui se qualifie. Je la félicite. Je ne me mets de toutes façon pas au niveau de toutes ces filles qui font de l'athlé de façon quasi professionnelle. Pour ma part, j'ai une vie, je travaille. Je ne prétendais pas aller en finale, mais si j'avais réussi 4,40m, ça aurait été génial ! »

Aujourd'hui Sandra peut vivre les Jeux. L'esprit des Jeux qu'elle personnifie. « Je me balade dans le Village, je visite Pékin. J'en profite. J'adore le village à cause de ce formidable mélange. J'ai vu les athlètes capverdiens, je leur ai parlé dans leur langue. J'habite en France dont j'ai le passeport et je représente le Portugal. Ici, je peux ressentir pleinement ces sentiments, plus que n'importe où ailleurs. Vive l'olympisme ! »