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Paroles de médaillés...

Le 12/08/2008

La journée de Lucie Décosse sur le tatami du gymnase de l'USTB a été parfaite jusqu'à 1'24 de combat dans la finale qui l'a opposée à sa victime des Mondiaux du Caire en 2005, la Japonaise Ajumi Tanimoto. La Française explique ce moment de judo parfait qui atténue sa déception.

« J'étais bien partie dans la finale. J'étais libérée. Je lance une attaque sur o-ushi-gari (grand fauchage intérieur) qui est une de mes spécialités. Mais elle se sert de ma force pour me retourner comme une crêpe. Je pense qu'elle avait calculé ce moment. Je crois qu'Ajumi avait longuement pensé à ce qu'elle pourrait faire pour me contrer. Mon résultat n'est pas si mauvais mais bon, quand on perd une médaille d'or, on est toujours décue.

Je relativise, je suis arrivée en finale. En sortant du tatami, j'étais quand même très triste. Aujourd'hui, j'étais bien. Même sur cette finale, je pense avoir bien abordé le match. C'est le judo. C'est quand même mieux de perdre nettement, de cette manière, que sur une pénalité. Au moins, j'étais libérée, j'ai tout donné et j'ai pris une méga-boîte.

Tanimoto voulait absolument disputer la finale contre moi. Elle m'avait dit qu'au Caire en 2005, je lui avais fait mal à la tête. Pour ma part, je me disais qu'elle était déjà championne olympique et que cela suffisait, que je n'allais pas la laisser faire un doublé. Et voilà...
»

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Vencelas Dabaya chavire de bonheur. Tous les espoirs de l'haltérophilie française reposaient sur ses épaules, et malgré ces attentes, cette pression, il a su répondre présent. Il a commencé son concours à l'épaulé-jeté en soulevant directement une barre de 187 kg synonyme de médaille, puis a tenté un record du monde à 197kg, charge impossible à soulever. Avec 190kg pour un total olympique de 348kg, le Chinois Hui Liao est médaillé d'or.

« Hui Liao, je ne le connaissais pas. Je ne l'avais jamais affronté. Nous n'avions donc pas pu étudier sa tactique, et nous avons eu du mal à le gérer durant ce concours. Pour sa part, il a su supporter la pression, face à un public déchaîné. J'aurais peut-être pu le reprende à 192 kg, mais j'ai décidé de prendre tous les risques, je n'avais plus rien à perdre. Mais c'était trop dur, je n'étais pas préparé pour une telle charge (197 kg).

Cela fait des mois, des années, que je n'entends que ces mots « Vence, il faut que tu gagnes une médaille, Vence, il faut que tu gagnes une médaille », tous les jours. Je me suis entraîné dur comme fer pour ce résultat. C'est une grande joie pour notre sport, une grande fête pour nous tous. J'ai finalement sur répondre présent et je suis très content. Mon total olympique, je ne sais même plus de combien il est, cela ne compte pas. Ce qui compte, c'est cette médaille d'argent
».

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Après une saison difficile, ponctuée par des blessures, Nicolas Lopez a mené un parcours tonitruant dans le tournoi olympique de sabre au Palais d'ecrime. Un tirage sévère lui avait réservé des adversaires comme le Russe Stanislav Podzniakov, quintuple champion du monde en individuel, puis le champion olympique sortant, l'Italien Aldo Montano. Le sabreur tarbais les a écarté avec autorité. Il s'est retrouvé en finale dans une ambiance indescriptible, assourdissante, son adversaire Zhong Man, qui avait battu Julien Pillet en ½ finale, étant soutenu par une salle en délire aux cris de « Zhongguo dui jiayo!, jiyao! (allez l'équipe de Chine!l). Après avoir mené 9-7 en finale, «Nico» a cédé sous la fougue de son adversaire, qui s'est imposé 15-9.

«Au début, c'est la déception qui domine, la frustration, j'aurais aimé perdre en étant meilleur, j'ai moins bien tiré en finale que dans les autres matches. Mais ça fait quand même plaisir de ramener une médaille. C'est chouette, même si c'est l'argent. C'est la première médaille mondiale, c'est aux jeux Olympiques. C'est une belle journée. J'ai eu une saison un peu galère, et il y a quelques mois, j'aurais signé tout de suite pour un résultat comme celui-là.

Zhong Man a peut-être eu plus envie que moi. Tactiquement, il a été le meilleur, il a bien réussi à contrer mon jeu d'attaque, je n'ai pas pu imposer mon jeu. C'est vrai, il était fort en défense, mais il était aussi chiant en attaque. J'aurai forcément des regrets, parce que être vice-champion et être champion, ce n'est pas du tout la même chose, tous les sportifs le savent. Mais cette médaille récompense les 15 ans que j'ai passé à m'entraîner, dans mon club de Tarbes et à l'INSEP."

Ce soir, on va aller tous boire un coup quand même. Demain, on essaie d'oublier le tournoi individuel, et après-demain, on se remobilise sur la compétition par équipes. Il faut savoir oublier, se reconcentrer, mais on a l'habitude de passer de l'individuel à l'équipe en grands championnats. On sait le faire. Je vais essayer d'aller chercher l'or aux côté des deux gars qui n'ont pas eu de médaille aujourd'hui
(Julien Pillet et Boris Sanson)»