Olivier Girault : «une victoire importante»
Le 15/08/2008
Tous les clignotants seraient au vert pour l'équipe de France de Handball, venue chercher à Pékin ce qui manque encore à son fabuleux palmarès : la plus haute récompense olympique. La probante victoire (23-19) obtenue jeudi soir contre les Croates, médaillés d'or à Athènes en 2004, a en effet été marquée par la blessure à la main d'un élément majeur, Jérôme Fernandez, qui a dû déclarer forfait pour la suite du tournoi. Le point avec Olivier Girault, capitaine des Bleus.
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Avec l'équipe de France au restaurant du Village le 15 août |
Sans faire injure aux brésiliens et aux chinois, leurs adversaires précédents battus sans coup férir le capitaine des Bleus considère que cette rencontre contre les champions olympiques en titre constituait le véritable « premier match » des Bleus dans ce tournoi. « Grâce à cette victoire probante, nous avons fait le plein de confiance. Les Croates sont des joueurs motivés, forts techniquement, truqueurs, roublards, qui essayent de vous faire déjouer. Mais ça n'a pas marché contre nous. Nous étions bien positionnés et par-dessus tout, malgré un certain manque d'efficacité en attaque, nous avons montré la qualité de notre défense. C'était important de gagner. C'est important de finir dans les deux premiers de la poule en vue des quarts de finale ».
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Face à la Croatie le 14 août |
Le tournoi continue sans Jérôme Fernandez
Malheureusement, les Bleus ont perdu leur arrière polyvalent et recordman des buts marqués en carrière internationale, Jérôme Fernandez. « Il s'est cassé la main face à la Croatie. Il va falloir revoir tout notre dispositif. Il tenait une place importante. Nous devons continuer sans lui, c'est la vie et il va falloir de toutes façons lâcher les chevaux et utiliser la pression de manière positive ».
Puisque les Français sont d'ores et déjà qualifiés pour les quarts de finale, seule la place à laquelle ils finiront le premier tour a de l'importance. Et encore, si l'on en croit le capitaine bleu : « L'équipe qu'on prendra en quarts, on s'en fiche. De toutes manières, à ce stade et ensuite si tout va bien, il n'y aura plus que du lourd... de l'Islandais, du Russe, de l'Allemand, ou encore nos deux adversaires principaux du premier tour, Croates ou Espagnols ».
C'est à ce moment qu'il faudra retrouver la «clé» dont parle souvent le DTN Philippe Bana. Celle qui avait ouvert le palmarès olympique des Bleus, il y a 16 ans à Barcelone, et qui a été perdue ensuite, tous les quatre ans. Tandis que dans les intervalles, ils devenaient doubles champions du monde (1995, 2001), champions d'Europe (2006) et quasiment chaque fois médaillés dans ces évènements. C'est-à-dire, toujours pour citer le DTN, «jamais bons en même temps». La synchronisation parfaite est-elle pour cette année ?