Voir le film de la campagne Site Franceolympique.com Voir le film de la campagne La vague des supporters Le journal des jeux L'équipe de france olympique La boutique des supporters
Les partenaires du jeu-concours
> Tous les partenaires


Boutique Franceolympique
Actualités >

« La plus belle équipe de France de l'histoire »

Le 02/08/2008

Claude Fauquet à l'entrée du bâtiment
Claude Fauquet à l'entrée du bâtiment "France"
Claude Fauquet, DTN de la natation, est pour l'instant seul au village en compagnie de son adjoint Philippe Dumoulin. Il prépare l'arrivée de son équipe, qui s'entraîne pour le moment à Dalian (où elle est arrivée le 29 juillet), à une heure d'avion de la capitale chinoise. Pourquoi ce stage si loin du Village Olympique ?

« Je ne veux pas qu'ils soient ici, il faut au contraire retarder leur arrivée au maximum. Ici, on peut vite devenir un spectateur des Jeux, pas un acteur. Le village, c'est un véritable choc, on se retrouve directement dans l'évènement planétaire et selon moi, ce qui peut faire la différence, c'est l'énergie que l'on est capable de mettre en œuvre au moment de la compétition. Il faut garder sa concentration à l'extérieur du grand barnum. Créer le « bloc équipe » comme on dirait en football, car ici, au Village, il peut disparaitre, se diluer. De fait, le principe est toujours d'arriver au cœur des Jeux quatre jours avant le début des épreuves. Donc, en ce qui nous concerne, ce sera le 4 août ».

La particularité des épreuves de natation course des Jeux de Pékin, c'est que les finales auront lieu le matin... et les séries l'après-midi. L'inverse du programme habituel, qui permettra notamment aux télévisions américaines de diffuser ces finales en « prime time » compte tenu de l'important décalage horaire. Est-ce un réel problème pour l'équipe de France ? « Non, rien de particulier » explique Claude Fauquet.

« Cela fait deux ans que nous participons à des compétitions avec les finales le matin. Nous avons pu étudier tous les rapports des entraîneurs sur cette question. Physiologiquement, nos nageurs savent faire. D'habitude, ils nagent donc les séries le matin, aux mêmes horaires. Il faut s'y préparer, car le principal problème sera la gestion des évènements. Imaginons qu'un nageur remporte une médaille le matin et doive nager une série ensuite. Comment passer d'un podium à un retour dans le bassin pour se qualifier sur une autre épreuve ? Sollicitations, médias, émotion, contrôle anti-dopage, récupérer, se préparer, repartir... ». Les Français partent dans l'inconnu concernant cette problématique : « On ne le vivra qu'ici. On ne peut pas s'y préparer, juste prévenir et organiser la logistique ».

« la plus belle équipe de France de l'histoire ».

Alain Bernard
Alain Bernard
Avec trente-trois nageuses et nageurs, avec des leaders comme Laure Manaudou et Alain Bernard, avec des relais très performants, Claude Fauquet peut sans forfanterie faire le constat suivant « Nous avons la plus belle équipe de France de l'histoire ». Il faut se souvenir que lorsque le DTN avait mis en place en 2001 les critères de sélection extrêmement stricts qui restent en vigueur aujourd'hui, seulement cinq nageurs étaient partis disputer les Mondiaux de Fukuoka. Depuis lors, la progression en termes d'effectifs et de résultats a été fulgurante.

« Nous avons du potentiel partout. Nous n'avons gagné que deux médailles d'or en 52 ans aux Jeux (Jean Boiteux en 1952 et Laure Manaudou en 2004, sur 400 m, ndlr) et nous pouvons en faire autant ici, si ce n'est plus ! Si jamais des titres en relais venaient s'ajouter à des victoires en individuel, cela concrétiserait le potentiel d'ensemble. Battre les USA sur 4x100m, ce serait entrer dans la légende du sport français ! ».

Une première en marathon

Pour la première fois aux Jeux, les spectateurs vont pouvoir assister à une course « marathon », le 10km, qui se disputera dans le bassin d'aviron et de canoë-kayak de Shunyi. « Les spectateurs vont découvrir une épreuve extraordinaire » s'enthousiasme Claude Fauquet, « courses tactiques, en peloton, échappées etc... Nos athlètes ont un rôle à jouer. Gilles Rondy est un nageur expérimenté qui arrive à maturité. Aurélie Muller est une jeune fille très déterminée, championne du monde juniors sur 800m et récemment championne d'Europe - toujours en juniors - en marathon ». Il faudra les suivre avec attention !

Claude Fauquet et Philippe Bana, DTN du handball
Claude Fauquet et Philippe Bana, DTN du handball
En ce qui concerne la natation synchronisée, avec Apolline Dreyfuss et Lila Meeseman-Bakir, il s'agit de gravir les échelons, dans un sport à jugement où la hiérarchie mondiale est quelque peu gravée dans le marbre. « Nos deux jeunes filles se situent aux alentours de la 10e place mondiale » explique le DTN, « il va leur falloir grignoter quelques places, s'imposer aux Juges... »

Enfin, deux concurrentes françaises sont engagées en plongeon « haut vol », sur le tremplin de 10m. « Claire Febvay est 6ème mondiale. Elle a durci son programme, choisi des figures à coefficient plus élevés pour tenter de jouer un gros coup ici. Si tout passe, elle peut finir sur le podium ! Elle a le talent, l'expérience, et la sérénité car son avenir professionnel chez EDF est assuré. Quand à Audrey Labeau, elle a passé beaucoup de temps en Chine, pour s'entraîner avec les meilleurs. Cela peut lui servir ».

Claude Fauquet quittera ses fonctions de DTN de la natation après ces Jeux. Si possible, en étant comblé. Il ne serait d'ailleurs pas le seul dans ce cas, puisque toute la France est prête à vibrer devant les exploits des nageurs français.