Voir le film de la campagne Site Franceolympique.com Voir le film de la campagne La vague des supporters Le journal des jeux L'équipe de france olympique La boutique des supporters
Les partenaires du jeu-concours
> Tous les partenaires


Boutique Franceolympique
Actualités >

Mahiedine Mekhissi-Benabbad : fabuleux!

Le 18/08/2008

Quelle émotion ! Depuis Joseph Mahmoud à Los Angeles en 1984 (argent, déjà) aucun français n'avait été médaillé sur la distance chasse gardée des kényans : le 3.000m steeple. Sûr de lui, en plein confiance, le rémois Mahiédine Mekhissi-Benabbad, 23 ans, a réussi à s'intercaler au finish entre deux d'entre-eux pour échouer à un souffle du vainqueur, Brimin Kipruto (15/100e), améliorant son record personnel de plus de 4 secondes (8'14"22) pour apporter à la France sa première médaille dans le Nid d'Oiseau.

Franck Chevalier, le DTN de l'athlétisme, explique la course de Mahiédine Mekhissi Benabbad : « Ca a été une course lente, tactique. Les deux kényans (Kipruto et Mateelong) ne se méfiaient absolument pas de Mahiédine. Ils ne le connaissent pas. Ils ont dû se dire ‘on l'allume dans le final'. Mais voilà, il a fini plus fort qu'eux et il a réussi à en passer un ! Sa qualité, sur sa course, c'est d'avoir cru en lui, de ne pas avoir eu peur et de s'être dit, ‘si ça pète, si je me mets dans le rouge, tant pis'. Sur le final, il s'est retrouvé coincé entre les deux et il a dû ralentir puis relancer. S'il s'était décalé, il aurait peut-être pu gagner. Ce sera pour Londres en 2012. C'est dommage que Bob Tahri n'ait pas cru en ses chances. Si ça avait été le cas, nous aurions peut-être eu deux Français sur le podium !»

Mahiédine Mekhissi Benabbad

«J'ai 23 ans, je suis français, je ne suis pas kényan, je viens d'apporter cette médaille à la France, j'ai cassé la suprématie des Kényans. Depuis le début de l'année, je disais que je voulais faire une médaille, il n'y a que mon entraîneur et mes proches qui croyaient en moi. Je n'ai pas parlé dans le vide, cette médaille, elle est pour tous les Français, ceux qui aiment l'athlétisme.

Ca s'est terminé dans l'emballage final, à la dernière haie. Ils m'ont enfermé et j'ai forcé le passage. Je voulais partir aux 300m mais j'ai hésité. Je me suis dit 'les kényans sont malins, si je pars, ils vont me suivre'. Ils se méfiaient à ce stade de l'épreuve, c'est clair.

Mais je suis satisfait de ma course. Si ils ne me connaissaient pas, moi, je les avais observés sur les meetings. J'avais travaillé une tactique à l'entraînement. J'ai aussi travaillé ma pointe de vitesse sur 1500m.

A la fin, j'ai voulu aller chercher Kipruto mais c'était trop tard. Tout s'est donc joué sur la dernière barrière. J'étais en tout cas parti pour le podium. je me sentais bien. Je me suis dit 'ça passe ou ça casse'. C'était une course étrange. Tous les 200m, ça ralentissait, puis ça accélérait. Ma stratégie était de rester devant, toujours aux avants-postes, au cas où...

Maintenant, je donne rendez-vous l'année prochaine aux Mondiaux. je n'ai pas peur des kényans, on se rentre dedans et on se félicite à l'arrivée. Ils sont toujours souriants!

Sur le podium, dans le nid d'oiseau, c'était un sentiment merveilleux. Mais je n'arrétais pas de penser 'Je ne suis pas loin d'avoir fait résonner la Marseillaise'. Pffffff, 15/100e! C'est dommage aussi pour Bob, il n'était pas loin. Ca aurait été tellement beau d'avoir deux Français sur le podium!

En tout cas, je suis très heureux d'avoir fait plaisir à tout le monde, aux jeunes de mon quartier à Reims. Au téléphone, mon frère m'a dit que ça hurlait dans tout le quartier, comme sur un but en football!

J'espère que j'ouvre maintenant une grande carrière!»