En terrain vierge...
Le 22/08/2008
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«Le handball français a beaucoup gagné, nos aînés ont écrit de très belles pages, mais là on entre en terrain vierge. On continue à porter le flambeau, quoi rêver de mieux ?» dit Guillaume Gille, un des «anciens» de l'équipe de France. Les Bleus du Hand rejoignent les basketteurs (finalistes aux Jeux 1948 et 2000) et les footballeurs (champions olympiques 1984) au sommet d'un tournoi olympique. Ils réussissent là où leurs prédécesseurs avaient échoué à Atlanta, Sydney et Athènes. Ils vont plus loin que les bronzés de 1992.
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La première mi-temps est âpre, les deux équipes se tiennent, il y a beaucoup d'égalités. Les Croates se détachent +3 au bout de 15 minutes. «En début de match, en voulant trop en faire, on leur a offert beaucoup de solutions. C'est nous qui leur avons permis d'être devant au score. Puis petit à petit, on est revenu sur des bases mieux maîtrisées et défensivement on a commencé à les user» explique l'entraîneur Claude Onesta.
Les Bleus restent solides en défense, leur marque de fabrique dans ces Jeux. Ils arrivent à museler la star croate Ivan Balic qui n'avait pas participé au premier match. «La stricte sur Balic a été décisive, il est tellement fort qu'on est obligé de lui marcher dessus», dit Mickaël Guigou. Ils se maintiennent dans le match grâce à Cédric Burdet (5 buts en première mi-temps) et leur gardien Thierry Omeyer, auteur de plusieurs arrêts décisifs. La pause est atteinte avec un but d'avance, 12-11.
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Qui arrêtera les Bleus ? Face à l'Islande qui a battu l'Espagne 36-30 dans l'autre demi-finale, ils partiront favoris. 60 minutes les séparent du graal olympique. «Le handball français est en train de faire ce qu'il n'a jamais fait. Il essaie toujours de se donner des Graal. Il y avait la dramaturgie de n'être jamais allé aux Jeux, on y est allé en 1992. Il y avait la souffrance de ne pas gagner un Mondial, on l'a gagné en 1995. Il y avait cette espèce de blessure de l'Euro, qu'on ne gagnait jamais, on l'a gagné en 2006. Depuis, cette obsession s'est transformée en obsession olympique. Maintenant on s'est ouvert la porte de cette médaille d'or. La vraie obsession ce n'est pas d'avoir gagné aujourd'hui, c'est de gagner la finale» conclut le DTN Philippe Bana.