Voir le film de la campagne Site Franceolympique.com Voir le film de la campagne La vague des supporters Le journal des jeux L'équipe de france olympique La boutique des supporters
Les partenaires du jeu-concours
> Tous les partenaires


Boutique Franceolympique
Actualités >

En terrain vierge...

Le 22/08/2008

Il y avait les Bronzés, les Barjots, les Costauds, il y a désormais les Experts. Successeurs de ces générations médaillées de bronze à Barcelone 1992, championnes du monde 1995 et 2001, présentes sur tous les podiums continentaux et planétaires depuis 15 ans, les partenaires d'Olivier Girault sont en finale des Jeux Olympiques après avoir battu la Croatie 25-23 le 22 août au National Idoor Stadium. Pour la première fois. En terrain vierge. Plus qu'une marche à franchir et le seul sport collectif français présent à Pékin aura bouclé une boucle de légende.

«Le handball français a beaucoup gagné, nos aînés ont écrit de très belles pages, mais là on entre en terrain vierge. On continue à porter le flambeau, quoi rêver de mieux ?» dit Guillaume Gille, un des «anciens» de l'équipe de France. Les Bleus du Hand rejoignent les basketteurs (finalistes aux Jeux 1948 et 2000) et les footballeurs (champions olympiques 1984) au sommet d'un tournoi olympique. Ils réussissent là où leurs prédécesseurs avaient échoué à Atlanta, Sydney et Athènes. Ils vont plus loin que les bronzés de 1992.

Il était évident et annoncé, que l'équipe de Croatie tenante du titre olympique qu'ils allaient affronter au «National Indoor Stadium» le 22 août, ne serait pas la même que celle qu'ils avaient dominé en poule, une semaine plus tôt, sur le score de 23-19. «Ils savent truquer, ils savent faire déjouer, ils savent ralentir le jeu avec des attaques qui durent deux, voire trois minutes. On savait que ce serait un match dans la longueur, un match difficile» commente Olivier Girault.

La première mi-temps est âpre, les deux équipes se tiennent, il y a beaucoup d'égalités. Les Croates se détachent +3 au bout de 15 minutes. «En début de match, en voulant trop en faire, on leur a offert beaucoup de solutions. C'est nous qui leur avons permis d'être devant au score. Puis petit à petit, on est revenu sur des bases mieux maîtrisées et défensivement on a commencé à les user» explique l'entraîneur Claude Onesta.

Les Bleus restent solides en défense, leur marque de fabrique dans ces Jeux. Ils arrivent à museler la star croate Ivan Balic qui n'avait pas participé au premier match. «La stricte sur Balic a été décisive, il est tellement fort qu'on est obligé de lui marcher dessus», dit Mickaël Guigou. Ils se maintiennent dans le match grâce à Cédric Burdet (5 buts en première mi-temps) et leur gardien Thierry Omeyer, auteur de plusieurs arrêts décisifs. La pause est atteinte avec un but d'avance, 12-11.

En deuxième période, Daniel Narcisse déploie ses ailes. Il s'envole dans l'immense palais national omnisports, et régale la tribune bleue déchainée de ses buts. C'est lui qui donne l'avantage décisif à 3 minutes de la fin (+3), sur une superbe «kung-fu» combinée avec Mickael Guigou. «Hier soir, en parlant du match face à la Croatie, je disais que la solidarite serait importante . On se devait d'y croire. on avait raison, nous y sommes», constate l'aérien N°8 des Bleus. «On a tenu le cap jusqu'au bout. On s'était dit qu'il y aurait des moments où on serait peut-être derrière, d'autres où on serait devant, que ce serait un chassé-croisé perpétuel. On a tenu le cap et c'est nous qui sortons vainqueurs de cette rencontre» dit Olivier Girault.

Qui arrêtera les Bleus ? Face à l'Islande qui a battu l'Espagne 36-30 dans l'autre demi-finale, ils partiront favoris. 60 minutes les séparent du graal olympique. «Le handball français est en train de faire ce qu'il n'a jamais fait. Il essaie toujours de se donner des Graal. Il y avait la dramaturgie de n'être jamais allé aux Jeux, on y est allé en 1992. Il y avait la souffrance de ne pas gagner un Mondial, on l'a gagné en 1995. Il y avait cette espèce de blessure de l'Euro, qu'on ne gagnait jamais, on l'a gagné en 2006. Depuis, cette obsession s'est transformée en obsession olympique. Maintenant on s'est ouvert la porte de cette médaille d'or. La vraie obsession ce n'est pas d'avoir gagné aujourd'hui, c'est de gagner la finale» conclut le DTN Philippe Bana.