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Une première médaille à Qingdao avec Guillaume Florent

Le 17/08/2008

Guillaume Florent, 34 ans, apporte une première médaille à la France à Qingdao. Il termine 3ème de la série "Finn" à l'issue d'une "Medal Race" (la "course à la médaille", dernière des neuf régates où les points comptent double) disputée dans des conditions très mouvementée et indécise jusq'au bout. Le marin Dunkequois a construit son résultat en se maintenant aux avant-postes durant toute la semaine de course.

Suspense total dimanche 17 août en Finn. Première question : vont-ils pouvoir disputer leur "Medal Race" tant la tourmente s'est abattue pendant plusieurs heures sur Qingdao au point que le comité de course a renvoyé les Finn à terre? Et puis à 15h50, la pluie baisse légèrement d'intensité offrant ainsi une visibilité un peu plus digne d'une régate.

Pour espérer prendre le bronze au Suédois Daniel Bigmark, la première condition est de le devancer de trois places. Le Français commence fort en prenant un excellent départ et en choisissant la gauche du plan d'eau, à terre, qui lui offre la 3ème place derrière un Ben Ainslie décidément royal à la première marque au vent. Le Suédois étant loin derrière, l'optimisme gagne le camp français. Après le premier bord de portant, Guillaume a perdu une place mais rien encore de grave.

Le plus dur est pour la fin car quasiment au surf, l'espagnol Trujillo grille la politesse à Guillaume à quelques mètres de l'arrivée. Il ne reste plus qu'à attendre qui et surtout combien de concurrents suivront. Paradoxe de la régate, l'américain Zach Railey, celui-là même qui, en marquant impitoyablement le Français dans la dernière manche en flotte avait provoqué sa rétrogradation au classement général, lui donne deux premiers points. C'est autour du polonais Rafal Szukiel de porter l'estocade à Bigmark qui coupe la ligne juste derrière mais trop tard...

Tous deux terminent à égalité de points au général mais le rang de la Medal race départageant les deux adversaires, Guillaume Florent, 34 ans, remporte le bronze. A l'arrivée, sous une pluie qui redouble à nouveau, tout le camp français est là pour une hola enthousiaste. Puis les filles de l'équipe, notre championne olympique Faustine Merret en tête, se chargeront de le porter pour le jeter dans l'eau de la marina.

Interview de Guillaume Florent

Ton commentaire du ton parcours aux Jo?
C'était ma première régate à Qingdao où je ne suis venu pour la première fois qu'en juin dernier. Je n'ai repris le Finn qu'il y a huit mois. Mais je me demande si ce n'était pas mieux car du coup, tu arrives sans pression.

Tes pensées avant la cérémonie de remise des médailles ?
J'ai de la chance d'avoir une famille qui me soutient depuis toujours : ma femme, mes parents, grand - parents. Mon père Michel m'entraîne depuis mes débuts en Optimist quand j'avais 11 ans. C'était essentiel de l'avoir ici même s'il ne pouvait être sur l'eau. Mais Philippe Gomez (Spécialiste en règlement de l'équipe de France, ndr) et Philippe Neiras, (entraîneur des Tornado) m'ont aidé sur l'eau, ils ont fait un super boulot et je les en remercie ».

Comment ton père t'a-t-il entraîné à distance ici, lui à terre, toi sur l'eau ?
Il regardait les régates à la longue vue. Le soir, je lui racontais plus précisément la régate à l'hôtel où nous logions. On faisait le point. Mais entre nous, on se comprend vite, pas besoin de beaucoup de mots ».

C'est le plus beau jour de ta carrière ? :
Oui. Même si j'ai essayé de me dire que je faisais une compétition internationale comme une autre, toujours pour éviter la pression, les JO c'est notre plus grande épreuve ! Je crois que je vais réaliser toujours plus de jour en jour. Et c'est vrai que c'est la première médaille en Finn depuis Maury, ça compte car entre lui et moi, de sacrés grands noms ont représenté la France en Finn.

Tes pensées pendant la Medal race ?
Je savais être rapide dans ces conditions. J'ai peut-être réalisé le plus beau bord de près de ma carrière lors du premier. Dans le portant, je me suis fait reprendre une place et à la fin, quand l'espagnol m'a doublé, j'ai été inquiet mais pas longtemps. L'Américain s'est intercalé – à l'arrivée, je lui ai dit qu'il venait de se rattraper en partie des problèmes qu'il m'avait causé dans la manche précédente ! (rire) - et il y a eu le Polonais. C'était juste, à une place près, mais Nicolas Hénard (double médaillé d'or en Tornado, ndr) m'a toujours dit : « en régate, si tu termines trop loin devant les autres, c'est que tu as pris trop de risques !». Je finis à égalité de points avec le Suédois mais je crois que mon bronze est mérité car en réalité, je n'ai abandonné cette place que le temps d'une régate.

Venir ici a été une décision tardive ?
Oui, elle a été définitive en janvier mais je m'en faisais pour mon avenir après la Coupe. Et je dois remercier mon sponsor, la société Pantaenius, qui m'a contacté en me disant qu'il allait m'aider jusqu'aux JO et aussi la Fédération qui a accepté de « personnaliser » ma préparation et mon fonctionnement pendant les JO. Notre sport n'est pas toujours simple car professionnel dans la pratique mais plutôt amateur pour les questions matérielles.