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Tony Estanguet porte-drapeau de l'équipe de France Olympique!

La manifestation J-100 avant les Jeux de Pékin, qui s'est tenue le 29 avril à la maison du sport français devant de nombreuses personnalités du monde sportif s'est conclue par la désignation du porte-drapeau de la délégation française pour la cérémonie d'ouverture du 8 août. Le double champion olympique de canoë-kayak slalom Tony Estanguet succède à Jackson Richardson.

Ils étaient nombreux sur la scène de l'auditorium Nelson Paillou à la conclusion de la manifestation « J-100 », au moment de la désignation du porte-drapeau de la délégation française. Autour du président Sérandour, de la ministre de la Santé, de la Jeunesse et des Sports Roselyne Bachelot et du secrétaire d'Etat Bernard Laporte; Alain Calmat, Christine Carron, Jean-François Lamour, Philippe Riboud, David Douillet et Jackson Richardson, tous anciens porte-drapeaux, attendaient de connaitre l'heureux élu. Jackson Richardson tenait en main la bannière bleu-blanc-rouge qu'il avait portée à Athènes en 2004. Henri Sérandour a décacheté l'enveloppe issue du vote du Conseil d'Administration du CNOSF tenu le matin même, et a annoncé : « Tony Estanguet !» sous un tonnerre d'applaudissements. Le drapeau est passé des mains de l'ancien capitaine de l'équipe de France de handball à celles du président du CNOSF, qui l'a transmis au double champion olympique en titre de canoë-kayak.

« Ce n'est pas simple de prendre la parole ! Il se passe tant de choses dans ma tête et dans mon cœur ! » s'est exclamé Tony Estanguet. « Je remercie le CNOSF et tous les sportifs qui m'ont soutenu. Si on parle du Canoë-Kayak aujourd'hui, c'est mérité, tant il a rapporté de médailles, et depuis longtemps. Il me reste maintenant 99 jours pour apprendre à porter ce drapeau, et je compte sur vous (se tournant vers tous ses prédécesseurs) pour me donner des conseils ! »

Plus tard, Tony Estanguet a expliqué : « C'est un plaisir immense. Je ne voulais pas trop anticiper sur cette décision, mais je sentais la tension monter. J'ai essayé d'évacuer et d'attendre sereinement. Et maintenant, je vis quelque chose de vraiment incroyable. J'ai du mal à imaginer qu'aujourd'hui, on me met à la tête de l'Equipe de France Olympique alors que l'on n'a jamais cessé de me marteler que le Canoë-kayak était un petit sport. C'est la reconnaissance de nos valeurs, de notre réussite, et je crois y avoir apporté ma contribution. J'ai déjà l'impression d'avoir eu une carrière extraordinaire à travers les cinq continents. Il y a 25 ans, alors que je rêvais en regardant les Jeux à la TV, je n'aurais jamais imaginé devenir double champion olympique, et pourquoi pas porte-drapeau, et pourquoi pas triple médaillé d'or ? »

A propos de ce défi historique que se lance le champion palois, remporter à Pékin un 3e titre en C1-slalom d'affilée, Tony Estanguet précise : « Il y a du pain sur la planche ! Et c'est tant mieux. La contexte est différent, encore plus fort que d'habitude et c'est le meilleur moyen pour remettre les compteurs à zéro. Etre porte-drapeau rajoute de la pression, mais cela va m'aider. Ma motivation sera décuplée. Si je vis tout ça, c'est grâce à mon sport, et je remercie ma fédération avec beaucoup d'humilité. Je découvre cette émotion très forte et il reste à dire que ces Jeux, dans ce contexte particulier, doivent appartenir aux sportifs. Le meilleur moyen qu'ils soient une réussite, c'est que les athlètes se les approprient. »