L'histoire en marche
Le 14/08/2008
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Hugues Duboscq : «Après un doublé en bronze, je suis bien bronzé ! Je pense que les vacances vont se terminer en beauté. C'était une super course, j'ai relancé dans le dernier 50 m parce que je savais que ça allait se jouer sur la fin. Les quinze derniers mètres ont été très durs, il a fallu que je bataille pour rester bien concentré sur ma nage et ne pas perdre ma course. C'est très réussi et j'espère surtout avoir bien lancé la matinée pour les copains et les copines qui suivent après.». Bien dit, compte tenu de ce qui s'est passé ensuite, à 10h53 précises, à l'arrivée du 100m nage libre !
«Peut-être qu'on m'attendait moins sur le 200 m mais j'arrive à en faire des costauds depuis les Championnats d'Europe, c'est un peu nouveau pour moi. C'est un peu à double tranchant, mais là, j'en ai enchaîné plusieurs et ça marche bien. Maintenant c'est une course que je mets à égalité avec le 100 m brasse. Je suis très content d'avoir réussi sur cette distance. Le fait d'avoir participé à deux grandes finales olympiques, c'est énorme après deux années où j'ai eu du mal sur les compétitions internationales».
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Benoit Caranobe termine avec un total de 91,925, à seulement cinq centièmes du Japonais Uchimura (91,975), mais à bonne distance du grand favori Yang Wei (94,575). Le Français n'avait terminé que 10e des qualifications et pointait en 5e position avant le dernier agrès. Il s'est emparé de la médaille de bronze après son passage au sol (15,350). Au saut de cheval, il a obtenu la meilleure note de la compétition avec un 16,6 quasi-parfait.
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Quant à mon exploit historique, je ne m'étais jamais posé la question. Je le découvre, et c'est un sentiment indescriptible. C'est quelque chose d'énorme, de passer de l'hyper concentration à une euphorie totale. La suite pour moi, c'est me remobiliser pour le saut. J'ai fait le score de ma vie aujourd'hui sur cet agrès, mais dans le concours par appareil, il faut sauter deux fois. Je dois faire très attention à ne pas me démobiliser. Et puis je suis sûr que plein de bonnes choses vont arriver. Avec Thomas Bouhail, Dany Rodriguez, Yann Cucherat... j'espère que ma réussite ici va tous les booster pour la suite des compétitions. Quant à moi ce soir, je suis fatigué et j'en profite à fond. La tournée de tous les médias, les plateaux TV, il faut le faire, c'est super d'avoir un tel éclairage sur la gymnastique!»
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Son dernier match remporté contre l'Espagnole Esther San Miguel s'est terminé par des larmes de joie
Stéphanie Possamai : « 20 ans de judo qui ont défilé dans ma tête d'un seul coup. J'ai pleuré, pleuré, avec ma figure et mon corps amochés. J'ai eu une journée un peu difficile. Je n'ai pas réussi à exprimer mon judo. J'ai eu beaucoup de mal. A la pose, j'ai dû me reconcentrer. Mon entraîneur, Cathy Fleury, m'a dit ‘si tu ne veux pas aller chercher la médaille, tu n'a qu'à faire ton sac et rentrer au Village !'.
J'ai remis les compteurs à zéro. Je suis partie me doucher, et j'ai commencé une nouvelle journée. L'allemande, je l'ai affrontée comme si j'étais une autre Stéphanie, avec un autre regard. Je n'avais jamais gagné contre elle. Je me suis dit ‘eh bien, je vais la battre ici !'. J'avais la rage. Dans le match suivant, celui qui m'a permis de gagner la médaille, j'ai réussi un contre que j'avais beaucoup travaillé à l'entraînement et qui m'a donné un waza ari. Un bronze, on ne le laisse pas passer. Et maintenant, ce n'est que du bonheur. J'ai tout lâché pour aller le chercher. Je vais réaliser petit à petit. Pour le moment, tout ce qui compte, c'est de retrouver ma famille »