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L'histoire en marche

Le 14/08/2008

Alain Bernard n'est pas le seul à avoir marqué l'histoire, le 14 août dans le cube d'eau. En terminant 3e du 200m brasse, une course où il disait «manquer de repères», Hugues Duboscq est tout simplement devenu le premier français triple médaillé en individuel aux Jeux Olympiques. Laure Manaudou l'avait fait à Athènes, mais aucun garçon n'avait réussi cet exploit. : Bronze sur 100m brasse en 2004 et 2008, bronze à Pékin sur la distance supérieure. Et dire qu'en finissant très fort, le gendarme Duboscq n'a fini qu'à 6/100e de la médaille d'argent!

Hugues Duboscq : «Après un doublé en bronze, je suis bien bronzé ! Je pense que les vacances vont se terminer en beauté. C'était une super course, j'ai relancé dans le dernier 50 m parce que je savais que ça allait se jouer sur la fin. Les quinze derniers mètres ont été très durs, il a fallu que je bataille pour rester bien concentré sur ma nage et ne pas perdre ma course. C'est très réussi et j'espère surtout avoir bien lancé la matinée pour les copains et les copines qui suivent après.». Bien dit, compte tenu de ce qui s'est passé ensuite, à 10h53 précises, à l'arrivée du 100m nage libre !

«Peut-être qu'on m'attendait moins sur le 200 m mais j'arrive à en faire des costauds depuis les Championnats d'Europe, c'est un peu nouveau pour moi. C'est un peu à double tranchant, mais là, j'en ai enchaîné plusieurs et ça marche bien. Maintenant c'est une course que je mets à égalité avec le 100 m brasse. Je suis très content d'avoir réussi sur cette distance. Le fait d'avoir participé à deux grandes finales olympiques, c'est énorme après deux années où j'ai eu du mal sur les compétitions internationales».

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La journée historique du sport français s'est poursuivie dans l'ultra moderne et très vaste Palais National Omnisports, rempli à craquer compte tenu de la réussite répétée des gymnastes chinois. Benoit Caranobe, 28 ans, a en effet réussi un véritable exploit en remportant la médaille de bronze du concours général individuel de gymnastique. Il offre ainsi à la France sa première médaille dans l'épreuve la plus complète et la plus exigeante de la 'gym', depuis Marcos Torres et Jean Gounot (argent et bronze) à Anvers en 1920!

Benoit Caranobe termine avec un total de 91,925, à seulement cinq centièmes du Japonais Uchimura (91,975), mais à bonne distance du grand favori Yang Wei (94,575). Le Français n'avait terminé que 10e des qualifications et pointait en 5e position avant le dernier agrès. Il s'est emparé de la médaille de bronze après son passage au sol (15,350). Au saut de cheval, il a obtenu la meilleure note de la compétition avec un 16,6 quasi-parfait.

Benoit Caranobe : «Le saut m'a certes donné un peu d'avance sur les autres, mais je n'ai ouvert les yeux qu'à la fin. Je ne pensais vraiment pas être sur le podium. Il fallait attendre les erreurs de certains autres concurrents, comme moi qui en a fait une petite aux barres parllèles. Je ne me souviens de rien, sinon que je me sentais porté. Je n'ai pas entendu la foule qui hurlait pour les concurrents chinois. J'étais tellement dans ma compétition. Je le vis comme cela. Je ne réveille qu'après. Je suis dans mon monde et je fais abstraction totale de tout ce qui n'est pas en rapport avec la gym.

Quant à mon exploit historique, je ne m'étais jamais posé la question. Je le découvre, et c'est un sentiment indescriptible. C'est quelque chose d'énorme, de passer de l'hyper concentration à une euphorie totale. La suite pour moi, c'est me remobiliser pour le saut. J'ai fait le score de ma vie aujourd'hui sur cet agrès, mais dans le concours par appareil, il faut sauter deux fois. Je dois faire très attention à ne pas me démobiliser. Et puis je suis sûr que plein de bonnes choses vont arriver. Avec Thomas Bouhail, Dany Rodriguez, Yann Cucherat... j'espère que ma réussite ici va tous les booster pour la suite des compétitions. Quant à moi ce soir, je suis fatigué et j'en profite à fond. La tournée de tous les médias, les plateaux TV, il faut le faire, c'est super d'avoir un tel éclairage sur la gymnastique!»


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Au gymnase de l'USTB, Stéphanie Possamai a montré deux visages durant la journée qui l'a menée jusqu'au podium des -78kg. Une première partie où elle n'a pas réussi à se libérer, à pratiquer son meilleur judo, finissant par perdre au 3e tour devant la cubaine Yalennis Castillo. Et une deuxième, trois autres combats, où sa détermination, sa rage retrouvée, lui a permis de traverser les repêchages et de remporter tout d'abord un combat lui ouvrant le match pour le bronze face à l'Allemande Heide Wollert qu'elle n'avait jamais encore battue.
Son dernier match remporté contre l'Espagnole Esther San Miguel s'est terminé par des larmes de joie

Stéphanie Possamai : « 20 ans de judo qui ont défilé dans ma tête d'un seul coup. J'ai pleuré, pleuré, avec ma figure et mon corps amochés. J'ai eu une journée un peu difficile. Je n'ai pas réussi à exprimer mon judo. J'ai eu beaucoup de mal. A la pose, j'ai dû me reconcentrer. Mon entraîneur, Cathy Fleury, m'a dit ‘si tu ne veux pas aller chercher la médaille, tu n'a qu'à faire ton sac et rentrer au Village !'.

J'ai remis les compteurs à zéro. Je suis partie me doucher, et j'ai commencé une nouvelle journée. L'allemande, je l'ai affrontée comme si j'étais une autre Stéphanie, avec un autre regard. Je n'avais jamais gagné contre elle. Je me suis dit ‘eh bien, je vais la battre ici !'. J'avais la rage. Dans le match suivant, celui qui m'a permis de gagner la médaille, j'ai réussi un contre que j'avais beaucoup travaillé à l'entraînement et qui m'a donné un waza ari. Un bronze, on ne le laisse pas passer. Et maintenant, ce n'est que du bonheur. J'ai tout lâché pour aller le chercher. Je vais réaliser petit à petit. Pour le moment, tout ce qui compte, c'est de retrouver ma famille
»