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Paroles de médaillés

Le 10/08/2008

Cela faisait 16 ans que le tir à l'arc français attendait de retrouver le podium olympique. Bérengère Schuh, Virgine Arnold et Sophie Dodemont, une équipe très soudée, s'étaient promises d'aller chercher la médaille à Pékin. Mission accomplie. Une belle victoire en quarts face à la Pologne. Une défaite inéluctable en ½, sous le déluge, contre des coréennes imbattables, et un succès à l'arrché, sur une dernière flèche allant se planter dans le « huit » tireée par Sophie Dodemont pour battre d'un point la Grande-Bretagne (203-201) et sauter de joie dans les bras de l'entraîneur Marc Dallenbach.

Virginie Arnold : « Sophie avait une grosse pression et elle a réussi à nous délivrer sur la dernière flèche. Nous nous étions dit que nous avions une médaille à aller chercher et nous l'avons fait. Tout pouvait arriver. Et maintenant, c'est un bonheur énorme. C'est le rêve d'une gamine qui devient réalité »

Bérengère Schuh : « C'est un sentiment très fort. On était toutes les deux derrière Sophie, impuissantes. Elle devait au minimum faire un huit et elle a réussi. Pour ma part, j'ai eu du mal à rentrer dans le match, mais j'ai bien « groupé » sur la fin et c'est rentré dedans. Cette médaille, nous avons été la chercher toutes les trois. J'étais à Athènes en 2004 et nous avions fini au pied du podium. J'ai dit aux filles : stop ! Il n'est pas question que cela se reproduise, il faut y aller, il faut se battre. Et nous l'avons fait de belle manière. »

Sophie Dodemont : « la dernière flèche, je l'ai tirée avec la pression. Ca bouillait à l'intérieur. Je suis restée concentrée sur la manière, je me suis dit de rester simple. De ne pas essayer d'en faire trop, d'assurer le coup. Nous sommes restées très soudées, il a toujours régné une super ambiance entre nous, il ne fallait rien lâcher. Nous voulions faire quelque chose toutes les trois, pour nous »

Benoit Dupin (DTN) : « Nous sommes extremement satisfaits, heureux. C'est un éclairage médiatique important sur notre sport. Ce sont trois filles formidables qui concluent une superbe année. L'équipe a été constituée début 2007 et c'est elle qui est allée chercher la qualification pour les Jeux. Nous attendions cette médaille depuis le titre de Sébastien Flute en 1992. Pour y arriver, nous avons mis en place un projet il y a quatre ans déjà, et ce résultat prouve que nous sommes sur la bonne voie ».

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Benjamin Darbelet revient de loin. Il est resté jusqu'au bout en balance pour la sélection en -66kg. Souvent brillant au niveau européen, il n'avait jamais encore réussi à monter sur les pdoiums mondiaux. Dimanche à Pékin, un parcours royal l'a mené en finale face au Japonais Ushimata où tout s'est malheureusement passé trop vite. Qu'importe, « Darbel' » obtient la consécration à 27 ans et ouvre la marque pour le judo français dans ces Jeux.

«Il y a à peine un mois, je n'étais peut-être pas sélectionné. Et là, d'un coup j'ai la médaille. C'est magique. C'est énorme, génial. On travaille dur pour ça, pour disputer les grands championnats, J'ai été chercher cette sélection au tout dernier moment, et ça s'est joué à rien finalement face à Sébastien Berthelot. J'ai eu la place, et c'est mission accomplie. Aujourd'hui, durant les premiers combats, j'étais un peu stressé, puis je me suis senti de mieux en mieux. En demi-finale, ça s'est vraiment bien passé, je me suis libéré et je me sentais vraiment très bien pour cette finale. Je pensais pouvoir me livrer. Je pensais marquer des points sur ma technique, mais il a su saisir sa chance. Je suis tombé sur les cervicales et je pense que demain au réveil, je vais morfler. En tout cas, c'est le plus beau résultat de ma carrière. Cette médaille, elle me manquait ».

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Fabrice Jeannet est très déçu. Après un premier tour difficile, il a avancé à son rythme durant toute la journée au palais d'escrime, jusqu'à une demi-finale contre le Hongrois Gabor Boczko qu'il a dominée du début à la fin, pensant bien ne pas s'arrêter en si bon chemin. Malgré un bon départ en finale face à l'Italien Matteo Pagliariol, Fabrice Jeannet a connu un passage à vide et s'est laissé distancer. Son palmarès est désormais constitué d'un titre olympiques par équipes (2004), d'une médaille d'argent (2008), d'un titre individuel de champion du monde (2003) et quatre titres mondiaux par équipes (2002, 2005, 2006, 2007).

«Je n'ai jamais eu l'ascendant sur le match même quand je menais 2-0. Je suis vite tombé dans son rythme, j'ai subi même quand j'essayais de le presser. J'ai peut-être joué petit bras quand l'Italien (Matteo Tagliariol) est passé devant (Jeannet était en tête 3-2 avant de concéder six touches de rang et de se retrouver mené 8-3). Toute la journée, je ne me suis pas vraiment fait plaisir dans mon escrime, j'ai pas mal galéré, mais cela me permettait de gagner et c'était le principal. Mais en finale, cela n'a pas marché comme je le voulais. Je suis conscient que j'ai gagné une médaille olympique, que ce n'est pas rien, mais cette défaite est une grosse déception.

Encore une fois, je sais que j'ai gagné l'argent et que j'aurais pu repartir à la maison sans rien, mais je termine ma carrière sur une défaite pour ma dernière compétition en individuel et ça, je vais mettre du temps avant de le digérer C'est à la fois un sentiment de déception et d'impuissance, c'était ma dernière compétition et quitte à arriver en finale, autant aller au bout. J'aurais bien aimé repartir avec l'or. J'aurais été battu avant (la finale), j'aurais dit c'est le jeu, mais là, perdre en finale, c'est vraiment frustrant.

Cette deuxième place fait particulièrement mal, je ne sais pas si c'est la pire défaite de ma carrière, mais elle risque de me suivre longtemps, car c'est la dernière, la plus médiatisée et certainement la plus importante si on m'avait promis l'argent aux jeux Olympiques, je signais. Mais je ne savais pas à quel point ça fait mal, je ne suis pas encore capable d'en tirer le positif même si ça viendra.

Je n'avais jamais goûté à l'argent aux JO (il est champion olympique 2004 par équipes) et je peux confirmer qu'il y a un fossé abyssal entre l'or et l'argent. Je n'ai pas vraiment savouré quand j'étais sur le podium. Mais ce n'est pas dans mon caractère de mettre du temps à digérer une déception. Je répondrai présent pour la compétition par équipes.»