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Paroles de médaillés

Le 16/08/2008

Le talentueux alsacien Amaury Leveaux repart de Pékin avec deux médailles d'argent. Premier relayeur du 4x100m, et 2e devant son coéquipier Alain Bernard à l'issue du 50m nage libre. Il attribue à une erreur en tout début de course le fait de n'avoir pas gagné. Ce géant de 2,03m symbolise lui aussi la réussite de la natation française dans le cube d'eau de Pékin. Il a tiré le feu d'artifice final!

Amaury Leveaux :
«Je fais un bon départ, mais une mauvaise reprise de nage. Sinon, je le dégommais, l'autre (le Brésilien Cesar Cielo-Filho, vainqueur). La reprise est complètement sous l'eau. J'arrive à repartir, je me dit: 'fais ça pour ta mère, pour ta famille, tous les amis'. On savait avant le départ que Cielo-Filho était devenu l'homme à battre. On s'est fait plaisir.

Il y a quatre ans, quand j'avais vu Laure (Manaudou) faire ses médailles, je voulais être aussi sur le podium à Pékin. Après, j'étais venu pour gagner le 50m, je fais une petite erreur pour un truc mais il n'y a pas de regret à avoir. Je me suis entraîné cette année, vraiment, sérieusement, j'ai tout mis de côté. Je n'ai pensé qu'à une chose, les quatre membres du relais (4x100 m nage libre). Je me suis entraîné pour eux, pour la France, pour tous ceux qui nous soutiennent. Après sur le 50, c'était de l'individuel. Il fallait que je marque les esprits pour moi, pour Lionel Horter
(son entraîneur), pour tout ce qu'il a fait pour moi. Je le remercie ».

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Le marseillais Anthony Terras, 23 ans, remporte samedi la médaille de bronze du skeet olympique. La première de l'histoire pour la France et la seule pour le moment à Pékin. Malade avant d'entrer sur le stand de tir, il a tout oublié pour aller chercher ce résultat, rivalisant de précision en barrage avec l'Américain Hancock (or), le Norvégien Brovold (argent) et le Chypriote Nikolaidis (4e). Que du bonheur !

Anthony Terras :
« Je ne réalise pas encore ce qui s'est passé ! Ca a été très difficile pour moi par rapport à d'habitude. Je n'étais pas sur mon nuage, j'ai dû faire attention à tous mes tirs. En général, je suis complètement habitué à la gestuelle et je ne pense pas à ça !

Il faut dire que j'ai été malade la veille. J'avais 10 de tension. J'ai dormi toute l'après-midi ! Je n'avais plus aucune force. Ca n'était vraiment pas évident pour disputer la compétition la plus importante de toutes. Une fois arrivé sur le stand, ce matin, c'était O.K.

J'ai donné le meilleur de moi, j'ai pensé à tous ceux qui me sont proches, ma famille, mes amis, ceux qui m'ont amené jusque là. C'est magique. Le tir est un sport individuel, mais autour de moi, il y a toute une équipe. Jusqu'à la fin de la compétition, j'ai voulu y croire, mais je me suis dit de ne pas me faire un film. Un rêve est devenu réalité.

Je ne suis pas un être sensible, mais là, j'ai pleuré, j'ai pensé à tous ceux que je vais retrouver à Marseille. Mission accomplie ! Sur mon dos, il y a tatoué en chinois « Force, Victoire, Honneur ». Aujourd'hui, pour moi, ces trois mots sont réunis ».


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A Shunyi, Le quatre de pointe français a fait très fort pour effacer la grosse déception d'Adrien Hardy et Jean-Baptiste Macquet, partis en favoris et seulement 5e de la finale du deux de couple. Sortis des repêchages, Dorian Mortelette, Germain Chardin, Benjamin Rondeau et Julien Desprès, ont réussi une superbe finale.

Quatrième aux trois premiers temps intermédiaires, le bateau français a accéléré dans le dernier quart de la course pour finir derrière les embarcations britannique et australienne, gros bras de la catégorie. Après s'être arraché en qualifications, le quatuor tricolore, coincé sur la ligne 1, s'est libéré en finale pour signer la première médaille française en aviron de ces Jeux, les deux autres quatre disputant leur finale dimanche.

Dorian Mortelette :
«C'est exceptionnel. Cette médaille, c'est pour notre famille. Ce matin, Daniel (Fauche, entraîneur) a su trouver les mots. Il connaît le quatre sans barreur du bout des doigts, il nous connaît par coeur. Cela fait trois ans qu'on est ensemble maintenant, il a su trouver les mots justes, des choses qui nous ont mis le couteau entre les dents. Ca nous a remontés. Il nous a parlé de nos familles, montré des images d'elles, sur son ordinateur, ça nous a boosté.

Ce qu'on a fait depuis deux ans est énorme. On est passé souvent à travers de nos finales mais sur celle qu'il ne fallait pas louper on a répondu présent. On n'a encore jamais été médaillé et on l'est aux Jeux. C'est beau.»

Benjamin Rondeau :
«C'est énorme, la concrétisation de huit ans de travail commencé en 200O en juniors. On a travaillé dur pour aller chercher la meilleure place. Jusque-là on avait un palmarès plutôt vierge. On a bossé dur pour ces Jeux, on a gardé confiance et on ne s'est pas s'inquiété pour le jour J aujourd'hui. On dédie ça à toutes nos familles, nos petites amies. C'est génial.»

Daniel Fauche (entraîneur du quatre de pointe):
«Ce sont leur premiers Jeux à tous les quatre. Etre médaillés ça promet pour la suite. Il y a une grosse part de mental qui a fait la différence. Sur la fin, ils ont montré ce qu'ils avaient dans le ventre. Toutes les consignes que j'ai pu leur donner au départ ne servent à rien si les rameurs ne font pas ce que eux ont fait là.

J'ai fait une prière pendant la course. Mais je ne suis pas surpris car ce sont quatre garçons avec un potentiel énorme. Je pense qu'ils auraient même encore pu faire un peu mieux avec un plus d'expérience. Mais attention, c'est déjà exceptionnel ce qu'ils ont fait. Etre passé à côté aux deux derniers Championnats du monde leur a fait du bien. Moi aussi ça m'a servi.»