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Estanguet et Lefèvre déçus....

Le 12/08/2008

La France n'a pas obtenu les résultats escomptés dans le bassin d'eau-vives de Shunyi, où pliutôt, le torrent infernal situé dans cet écrin de la banlieue nord pékinoise. Tony Estanguet, qui visait une 3e titre olympique, est de son propre aveu « passé au travers » et n'a pas atteint la finale.

Fabien Lefèvre, pour sa part, se fixe déjà Londres 2012 comme objectif pour monter d'un cran supérieur après le bronze d'Athènes et cette médaille d'argent un peu amère, pour avoir été dominé en finale et à la régulière par l'Allemand Grimm.

Fabien Lefèvre : « Je suis déçu de ne pas gagner, mais c'est déjà mieux qu'à Athènes. J'ai pourtant fait une bonne 2e manche, mais ce n'est pas passé. Il m'a manqué un peu de magie, il n'y avait pas cette petite pointe d'excellence et d'instinct que j'avais durant la saison. Ce qui est très dur c'est qu'on connaît tous les conséquences d'une réussite et d'une contre-performance.

Je passe du bronze à l'argent. Mais c'est vrai que je suis un peu déçu parce que je voulais offrir la première médaille d'or à la France. Aujourd'hui j'ai échoué de peu mais il faut avouer que Grimm était très fort. On va se remettre au travail et regarder devant. C'est un petit peu le coup de pouce qui dit: 'voilà, il faut que tu pagaies jusqu'à Londres en 2012'. J e voudrais faire comme Hicham El Guerrouj qui a longtemps couru derrière l'or avant d'arriver à ses fins
».

Tony Estanguet : « C'est la première fois de ma carrière que je rate un objectif important, que je prends une telle claque. Je suis passé à travers. Cette histoire du triplé était peut-être un costard trop gros pour moi. Cela fait deux ans qu'il n'y a qu'une course qui compte, celle-là, et je l'ai ratée. C'est une grande, grande déception.

Je n'ai jamais bien navigué sur ce bassin. C'est ma bête noire. Ailleurs, j'étais compétitif mais ici, même aux entraînements, il m'est toujours arrivé des tuiles. Je ne suis pas complètement surpris de ce qui m'est tombé dessus. Il y avait le doute. Je suis arrivé à Pékin avec un statut différent, celui de porte-drapeau de l'équipe de France les attentes n'étaient pas les mêmes, mais j'y ai cru quand même. Mes sensations n'étaient pas mauvaises mais techniquement c'était dur. Mais la cérémonie était un moment magique pour moi et elle n'est en rien responsable de mon échec sportif.
»

Un bronze "dans la famille"

Le plus français des togolais, Benjamin Boukpeti, toulousain, partenaire d'entraînement des kayakistes tricolores et dont le frère Olivier est en équipe de France de caonë-kayak en ligne, remporte le bronze en K1 avec le maillot d'un pays qu'il ne connait pratiquement pas. Il a cassé sa pagaye de joie dans l'aire d'arrivée..

Fabien Lefèvre : « On est amis depuis l'âge de dix ans, je suis super content pour Benjamin. Il a mis un peu plus de temps à décoller. Qu'on se retrouve ensemble sur le podium c'est génial et c'est un grand jour pour le canoë-kayak. Ca veut dire que notre sport peut-être universel. C'est incroyable ce qu'il a fait."

Benjamin Boukpeti : «J'ai commencé en équipe de France, mais la sélection y est très dure. En plus je me suis fait opérer des deux épaules et au fil du temps je suis devenu trop vieux pour vraiment percer. C'est pourquoi je me suis tourné (en 2003) vers le Togo pour continuer à aller dans les compétitions internationales. Benoît Peschier (champion olympique 2004 en slalom) notamment m'a beaucoup soutenu ces derniers mois. Aujourd'hui, j'ai juste fait mon boulot, en essayant aussi de faire un peu le spectacle car avec un public pareil on essaye de faire le plus beau possible Je ne mesure pas encore vraiment ce que cette médaille peut représenter au Togo. Mais j'imagine qu'aujourd'hui j'ai une occasion toute trouvée pour y retourner».