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Trois médailles pour la boxe : un record

Le 23/08/2008

Samedi soir, dans les entrailles du Palais des Ouvriers, alors que s'enchaînaient les podiums de chacune des catégories dont les finales s'étaient disputées dans la journée, Alexis Vastine et Khédafi Djlekhir restaient partagés entre la satisfaction d'avoir gagné une médaille et la déception de ne pas avoir mieux fait.

Djelkhir est allé jusqu'en finale des 57kg où il a été surpris par la vivacité du vice-champion du monde ukrainien Vasyl Lomachenko. La finale a duré deux minutes, puisque Khedafi, sous la mitraille comme il l'a dit, a été compté trois fois par l'arbitre. A ce stade, un combat de boxe olympique est automatiquement arrêté. Le boxeur bisontin est donc médaillé d'argent.

Alexis Vastine, lui, touche du bronze, après que lui et son camp aient estimé qu'il avait été «volé» dans sa demi-finale face au Dominicain Felix Diaz. Ce dernier, devenu champion olympique le lendemain, s'est en effet imposé 12-10 après que le Français ait reçu deux points de pénalité à la fin d'un combat.... qu'il avait mené, et alors que les deux boxeurs étaient à égalité 10-10 dans le 4e round.

Enfin, dimanche 24 août, c'est sans doute Daouda Sow qui s'est retrouvé le plus proche de succéder à Brahim Asloum, champion olympique à Sydney 2000. Il n'a été battu que de deux points (11-9) par le Russe Alexey Tishchenko. La finale a basculé dans la dernière minute du dernier round. En retard à mi-combat (4-7), Sow est bien remonté. Il a remporté le troisième round pour revenir à 8-10 et s'est rapproché de son rêve (9-10). Mais à douze seconde du terme, un ultime coup a été comptabilisé en faveur du vainqueur d'Athènes qui a donc conservé son titre

Daouda Sow

«Sur le coup, j'étais extrèmement déçu. Mais c'est la vie. On va fêter ça en famille et dans la bonne ambiance. Nous avons fait notre boulot tous ensemble. A la fin du combat, j'étais dégouté, mais je sais qu'il y a des millions de personnes qui aimeraient être à ma place. Les Jeux, on ne peut les vivre que lorque l'on est dedans!

Au terme de cette finale, il fallait un gagnant et un perdant : je l'accepte. Et puis je sais que j'ai donné du plaisir à tout le monde, que j'ai fait honneur à ma ville de Hem, à toute ma famille, à tout le peuple et à mes origines. C'est grand. Lors de ce tournoi, j'ai tout donné du début à la fin et je n'ai pas été seul.

Cela a été un véritable travail d'équipe. Sur le ring, on est tout seul, mais en vérité, il a avait toute une équipe autour de moi, une grande famille»

Khédafi Djelkhir :

«J'ai été pris de vitesse, surpris par sa vivacité, je n'ai pas pu réagir. Je n'ai pas pris de coups qui m'ont fait mal, mais Lomachenko m'a destabilisé. Je n'ai pas été sonné. Il a été très rapide, il a donné une pluie de coups. L'arbitre m'a compté une première fois et c'était justifié. Une deuxième. Puis une troisième, la fois de trop, et il a arrêté le combat. Quoi qu'il se soit produit, je l'accepte, c'est mon destin. J'ai perdu, mais je reste persuadé qu'il n'est pas plus fort que moi. J'ai un grand respect pour lui.

J'ai bien travaillé tout au long de l'année, et je connais mes qualités. Je viens de les montrer aux Jeux, et je veux bien laisser les podiums européens et mondiaux pour une médaille ici! Mon meilleur combat ici a été le quart de finale contre le Mexicain. C'était intense, il y a avait de la réplique, j'étais en retard au pointage, je suis revenu et j'ai gagné. En demi-finale contre l'Azeri, qui a été arrêté tout aussi rapidement que moi aujourd'hui, il n'y a pas eu de combat.

Je suis fier de monter sur le podium et de représenter la France et tous les Bisontins. Je suis fier pour ma famille. Lui donner du plaisir, cela me "booste" à 1000%! Je suis allé en finale, je ne vais donc pas faire la fine bouche. Mais cette défaite gâche un peu la fête. Il faut que je prenne conscience qu'il me reste beaucoup de choses à travailler, et que je ne dois pas me relâcher. Je dois prendre confiance en moi et en mes résultats. C'est mon constat ce soir.

Je vais tirer un trait sur la boxe olympique. J'ai fait les Jeux deux fois, je suis maintenant vice-champion olympique, j'ai atteint mes objectifs. J'espère maintenant avoir des propositions de promoteurs qui seront à la hauteur de mon niveau. J'ai fait mon travail, j'espère qu'ils feront le leur».

Alexis Vastine :

«La vie continue... Quand on a la médaille autour du cou, on se sent mieux. J'ai vu le Dominicain monter sur la plus haute marche du podium, c'était une vraie déception, mais ce qui ne tue pas rend plus fort. J'essaye de ne plus trop penser au fait que j'estime avoir été volé dans la 1/2 finale. Sur le podium, j'ai vu des Français heureux pour moi, tout en pensant que ma médaille aurait dû être d'une autre couleur. Pour l'instant, je n'ai que 21 ans, il me reste encore des choses à prouver.

Ca n'était que ma première année dans le haut niveau sénior et j'ai pris ma place dans le top 10 mondial des 64kg, et... même dans le top 3 ici! Je vais profiter de cette médaille, me reposer, et en novembre, je dispute les championnats du monde militaires avec le 121e régiment de Monthléry».